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Contre la violence et l'enfant roi, la COMMUNICATION

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L’envers de la violence, n’est pas la douceur,

mais la communication.

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La violence est native chez tous les enfants, elle ne peut être endiguée, éduquée, ignorée ou supprimée. C’est une pulsion de défense en cas de menace de mort et la violence peut être très utile dans ce cas présent. Le problème de la violence, c’est qu’elle n’est pas toujours utilisée à bon escient. Elle réside toujours dans l’identification acceptée ou refusée à ses parents ou à sa famille.

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Quand et comment préparer l’enfant à la non violence ?

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Dès le plus jeune âge, lorsque vous êtes parent, vous avez le devoir de faire prendre conscience à votre enfant que VOUS êtes aussi un humain qui a droit à ses propres désirs et à sa vie.  C’est à dire, que vous n’avez pas à être

esclave de votre bébé la nuit. Très peu de temps après l’accouchement, votre enfant peut faire ses nuits. Cela vous permettra de vous lever lorsqu’il aura vraiment un problème et de ne pas passer à côté d'un vrai danger (maladie, douleur, angoisse,…).

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A cette période, l’enfant communique avec violence en criant ses besoins primaires. Les parents ont pour fonction essentielle de transformer ce besoin animal en paroles humaines. Cet échange de cris chez le nourrisson et de réponses en paroles de l’adulte fera office de première communication. Au début, il est normal que le parent apprenne à comprendre son enfant et à répondre à ses besoins. Il ne faut pas laisser pleurer son nouveau-né au début de sa vie. S’il pleure, c’est qu’il a une raison et si vous lui parlez, si vous le rassurez, si vous êtes vous-même rassuré, votre nouveau-né sera rassuré et en très peu de temps, il ne pleurera qu’à certains moments utiles pour vous prévenir de son besoin car le reste du temps il sera apaisé. Très vite votre petit fera ses nuits.

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Et dès le départ, contre la violence, la parole humaine permet de dire sa frustration, son sentiment d’inégalité avant de passer à l’acte de violence. C’est à dire que vous devez COMMUNIQUER vos ÉMOTIONS à votre enfant et lui donner la possibilité de mettre des mots à ses propres émotions, qu’elles soient tristes, joyeuses, frustrantes et cela, dès qu’il aura la parole.

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Il faut prendre en compte la violence dès le berceau et ne pas toujours penser que votre bébé est un ange. Il est important de se dire que nous parents, nous sommes responsables de la violence de notre enfant (à moins que votre enfant naisse avec un problème psychiatrique violent ou ait un accident en cours de vie).

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A l’école, donnons aux professeurs, le droit d’appliquer la loi et de punir notre enfant qui la refuse. Seule la maitresse est souveraine en classe car il n’est pas possible d’accepter le comportement souverain de chacun des trente élèves !

Dès que l’enfant baragouine (vers 1 an), ne refusez pas les différends avec votre enfant car ce serait lui faire croire que la vie se passera selon ses désirs et nous savons que ce n’est pas vrai du tout. On a besoin de violence pour se faire entendre, pas trop, mais tout de même…

Quand votre petit se rue vers vous de sa colère, qu’il essaie d’un geste de vous montrer sa détestation de l’instant, vous avez le devoir ne pas le laisser faire. Il faut lui répondre avec fermeté et autorité que la rage n’autorise pas tout et surtout pas la mort de l’autre..

N’oublions jamais que la violence, chez le bébé puis le jeune enfant, est un geste du corps, un réflexe de défense contre l’autre. Ce geste va plus vite que la parole et peut demeurer un moyen d’expression si le vocabulaire est pauvre, la culture insuffisante.

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Il est important de parler de ses soucis et des difficultés devant nos enfants, car le fait d’en parler fournit à l’enfant les clés et réponses nécessaires à la vie psychologique en société. Attention, certains détails ne sont pas entendables pour de jeunes oreilles, certaines douleurs sont à décrire dans la limite des capacités de l’enfant à entendre. Les enfants dès le plus jeune âge comprennent qu’il se passe des événements importants, stressants, euphoriques et d’y poser des mots est très important car pour l’enfant c’est un bon moyen d’être rassuré et de pouvoir gérer un jour à son tour ses problèmes très sereinement.

L’envers de la violence, n’est pas la douceur, mais la communication.

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La violence est bien le geste de celui qui n’a pas de paroles, ou qui n’en trouve plus et qui se sent menacé par l’autre. La violence s’appuie sur le manque de confiance, l’isolement et sur le manque de communication à l’autre. La première année de votre enfant, cultivez l’établissement de la confiance de l’enfant et initiez-le à la parole. voir article sur l'angoisse et la terreur nocturne

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Ne pas menacer, ne pas faire peur, ne pas frapper ou secouer son bébé car l’enfant n’aura pas d’autre moyen d’y répondre que par les pleures très violents.

A partir de 18 mois, lorsque votre enfant arrive en âge de parole, il est primordial de l’aider à affronter ses peurs. L’assurance d’être aimé et la sécurité de l’environnement constitue la première barrière contre l’angoisse. La seconde barrière contre la violence réside dans la communication dans le langage, qui permet de dominer les choses et de pouvoir en parler avec quelqu’un.

La première année, tant que l’enfant ne marche pas, vous pouvez détourner le désir de l’enfant en jouant avec lui pour reculer l’heure du biberon, ou temporiser un peu mais attention de ne pas faire cela à l’excès, vous temporisez 5, 10 minutes mais ne pas faire languir votre enfant.

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Détourner l’enfant du vide de son ventre, l’orienter vers un savoir ingéré, vers un geste créatif, c’est lui épargner la bataille du vide. Couper à la terrible violence du besoin, c’est donc très important.

Aux alentours d’un an, le comportement du parent change pour s’arrêter d’aller au-devant des désirs du bébé, nous allons devenir celui ou celle qui interdit pour son bien et le notre.

L’expérience est rude car tenir dans le NON alors qu’on a habitué notre enfant à toutes les douceurs, peut amener à des crises que vous ne devez pas mal interpréter mais juste comprendre. C’est normal que l’enfant crise car il ne comprend pas forcément pourquoi vous interdisez, mais ce refus est un excellent moyen d’entrer dans la vraie vie. Ce NON maintenu est primordial.

Faites en sorte de stopper la théâtralisation. Amenez l’enfant dans sa chambre et le laisser casser ses affaires si le cœur lui en dit, mais pas les vôtres. Il se rendra vite compte qu’il n’intéresse personne et s’arrêtera.

 

La peur de brimer son enfant :

Quand on est parent, on se pose des questions et bien souvent quand l’enfant est encore tout petit, on a peur, de l’empêcher de devenir lui-même, de le brimer, de l’empêcher d’être heureux, donc on ne veut pas toujours gronder son petit ou le discipliner alors que l’on sait que ce serait mieux pour lui. Mais on n’y arrive pas.

Vous pensez peut-être que l’enfant doit être heureux et assouvir les moindres désirs pour que l’enfant ne soit pas inhibé » ou craintif plus tard. Mais c’est tout faux. Si vous laissez tout faire à l’enfant, il pense que ça ne vous dérange pas vous-même et ainsi, il apprend le non respect car il ne pense pas que ça puisse déranger les autres.

Pendant les 3 premières années de sa vie, l’enfant est modelable et absorbe tout ce qu’il lui est transmis. Le bien, le mal, l’autorité, etc.

Vous me direz que vous pensez que peut-être votre enfant croie que vous souhaitez l’empêcher d’être heureux parce que vous êtes très égoïste car vous n’acceptez pas le bruit qu’il fait ou qu’il salisse tout,… Et là, il ne faut pas tout mélanger. Vos envies à vous doivent exister. L’enfant ne doit pas être le centre de vos intérêts. L’enfant ne vous juge pas et ne vous imite pas jusqu’à ses 3 ans. Tout ce qu’il constate, c’est que vous vous opposez parfois et en fait une conséquence immédiate : si je fais ça, papa se fâche. Si je ne fais pas, il m’idolâtre !

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Vous n’avez pas à vous sacrifier pour vos enfants. En effet la première année, demande quelques changements, mais ensuite, la communication est posée et vous pouvez, enfant et parent, vous comprendre. Vous parent, êtes plus fort que l’enfant, mais vous avez déjà été éduqué alors que lui, non. A chaque fois que vous êtes gagnant sur une décision (je ne veux pas que tu prennes ce pot, ou ce bonbon, ou je ne veux pas que tu fasses pipi par terre), l’enfant essaie à plusieurs reprises et peut CRISER, taper des pieds, hurler, avoir des comportements hystériques et vous regardez avec tant de haine que vous auriez bien tendance à craquer pour le consoler, mais SURTOUT GARDER LE CAP et NE CRAQUEZ PAS. MAINTENEZ VOTRE DECISION jusqu’au bout. Et répétez cette action à chaque fois que l’enfant recommencera. Plus vous tarderez à poser vos limites, plus vous mettrez de temps à ce que l’enfant change de comportement. Alors dès le début des bêtises, agissez et faites respecter votre loi. 

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Et ne pensez pas que votre enfant souffre quand vous le punissez. Vous avez 30 ans et vous pensez pouvoir vous mettre à la place de votre petit, qui en à 2. Pendant la première année, vous l’avez deviné et essayé d’assouvir ses besoins, mais maintenant, il faut arrêter de penser à travers lui. Votre enfant a besoin de découvrir la vie et il faut le mettre en garde de ce qu’il peut bien découvrir et ceci dès le plus jeune âge. La vie amène des accidents et il faut pouvoir être prêt à les vivre.

 

Il est important d'éduquer ses enfants car nous n'allons pas rééduquer le monde entier pour leur petite convenance. Quelques petits gestes de politesse, cliquez ici

N’espérez pas que votre enfant soit heureux de trouver en vous un parent refuge qui cajole au moindre souci et rendez-vous compte qu’il voit votre désolation ou votre énervement que vous voulez cacher et il fera semblant de ne pas voir votre peine et un jour, ne la verra plus du tout et entrera dans la spirale du : seul moi compte. Votre enfant deviendra dans sa vie d’ado ou d’adulte insensible aux autres. Normal, ses parents ont toujours assouvi ses envies. Punissez, mettez au coin, sévissez pour que jamais votre jeune, ne vous transforme en esclave et devienne irrespectueux des autres.

 

Les non dits (petits et grands secrets) :

Tous les événements que nous voulons cacher à nos enfants, de peur de les peiner et en pensant que c’est mieux de protéger son enfant car il aura toute la vie pour découvrir ce à quoi vous ne l’avez pas préparé quand il était petit : La mort, l’adoption, la FIV, toutes ces violences faites à la vie que les parents préféreraient oublier et surtout éviter à leur petit.

Beaucoup pense que si on cache une réalité telle que la mort d’un proche, l’adoption ou la façon dont a été conçu un enfant, l’enfant sera protégé et ni vu ni connu il avancera dans la vie sans avoir à souffrir de ce non dit.

Les parents bien souvent ignorent que l’inconscient de l’enfant ressent tout, les tristesses, qu’elles soient présentes ou passées, il perçoit que l’adulte en face de lui cache un événement.  En général, plus le NON dit fait mal, et l’enfant n’ose pas en parler à son parent. Dans cette logique, l’enfant comprend que parfois il faut mieux arrêter de penser plutôt que de devoir affronter la réalité qui est trop grave ou gênante. Tout son comportement peut en être affecté. L’enfant dira à tout va : « je ne sais pas » lorsqu’il préférera taire l’erreur ou le danger plutôt que de réfléchir à l’acte porté.

Souvent, lorsqu’il y a un blocage qui arrive sans prévenir, c’est qu’il y a dans la vie de l’enfant un événement qui n’est pas dénoué. Il peut vous paraître anodin ou vous pensez peut-être que votre enfant ne le sait pas, mais chercher dans ce sens…

A la naissance, votre enfant va se battre pour vivre et cette bataille va le forger pour affronter les aventures de sa vie. N’ayez pas peur de parler de mort, d’accident, de maladie, de FIV, d’adoption. C’est vous le parent qui avez un problème avec l’acte, mais l’enfant lui n’en n’a pas. Prenez les événements à leur juste hauteur, faites vous aider pour intégrer un événement à votre vie dans le but de ne pas transformer un acte d’amour (adoption, F.I.V.), un acte naturelle (maladie) en acte impossible à gérer pour votre enfant.

 

Source : L'autorité expliquée aux parents de Claude HALMOS - éd.Nil - Éduquer ses enfants, l'urgence aujourd'hui d'Aldo NAOURI éd.Odile Jacob - Enfants tyrans, parents souffrants de DIane PURPER-OUAKIL - éd.Aubier - Les parents face à la violence de l'enfant de Christiane OLIVIER - éd.Fayard - De l'enfant roi à l'enfant tyran de Didier PLEUX - éd. Odile Jacob - + d'infos sur la bibliographie

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